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intellectuels qui constituaient les éléments les plus actifs de la population algérienne, et les plus opposés à l'hégénronie française, tels Mohamed Ben Annabi, Mustapha Kababti, Kaddour Ben Rouila, l'émir Abdel'Kader et Hamdane Khouja. D'autres intellectuels choisirent l'exil de leur propre gré, car ils ne désiraient pas vivre sous la domination étrangère. Les intellectuels qui restèrent durent accepter de vivre avec une part limitée de culture. En effet la France n'avait créé en Algérie que trois écoles bilingues en ١٨٥٠, ne dispensant qu'un enseignement limité en arabe. Mais certaines zaouias qui n'étaient pas démolies ou fermées, furent autorisées à donner un enseignement élémentaire arabo-islamique. Il n'était pas donc prévisible de voir la culture arabe prospérer dans une telle ambiance. Par ailleurs certaines Algériens (le plus souvent bilingues) devinrent les élèves des orientalistes français. Leur principale action consistait dans la traduction de textes arabes en français, il convient de citer parmi eux: Mohamed Ben Cheneb, Mohamed Soualah, Ismail Hamed et Omar Boulifa. Quant à la traduction du français en arabe, on ne lui permit de réaliser aucun progrès. Or certains éducateurs composèrent quelques manuels qui revêtirent une grande importance pour la génération suivante.

Dans les annales algériennes certains auteurs de la période de l'entre deux guerres évoquèrent l'ère de la «Nahdha», ayant commencé d'après eux vers ١٩٢٠, et concernant le mouvement promu par Cheikh Abdelhamid Ben Badis en vue du développement de l'enseignement. Il s'agit du mouvement qui avait arboré l'étendard de la renaissance de l'identité algérieune. arabo-islamique. Cette renaissance consistait dans lé retour aux premières sources de l'Islam, la modernisation de la langue arabe, le développement de l'enseignement arabe par l'intermédiaire des écoles libres (non gouvernementales) et la diffusion des cours de prédication dans les mosquées. Les efforts fournis en cette matière furent pris en charge ultérieurement par «l'Association des Ulémas musulmans algériens» fondée en ١٩٣١. En outre l'école katania à Constantine et l'Iustitut «al-Hayat» aü M'zab poursuivirent les mêmes buts. De même les étudiants algériens désireux de poursuivre leurs études en arabe se dirigèrent vers les Universités: La Zitouna à Tunis, Al-Azhar au Caire et Karaouine à Fès. Mais les enseignants et les étudiants algérieus s'interessaient beaucoup plus à l'instruction qu'à la renaissance culturelle de façon intrincèque. C'est ainsi que les intellectuels algériens, à l'exception de certains musiciens, journalistes, dramaturges, historiens et poètes, considèrent que la composition d'ouvrages consacrés à la culture ne revêt aucune

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